Domaine départemental de Campagne – Camp du Fayard
Historique des recherches
Le camp du Fayard a été reconnu dès 1824, par Monsieur J. de Mourcin qui en publie une note dans le bulletin de la SHAP en 1879. Dès lors, le site a fait l’objet de ramassages ponctuels par le Marquis de Campagne, puis au début du 20e siècle par plusieurs amateurs locaux. Jusque dans les années 1990, ces vestiges restés assez confidentiels sont redécouverts au moment de l’ouverture du couvert forestier par les services de l’ONF. Du mobilier archéologique ramassé après les travaux forestiers par A. Morala atteste d’une longue fréquentation depuis le Néolithique. Les remparts sont aujourd’hui les vestiges les mieux préservés de cet ensemble.
Un programme de prospection de la forêt commencé en 2011, une prospection inventaire menée par le service de l’archéologie a permis d’établir le plan d’un vaste camp fortifié sur le plateau du Fayard. Deux murs de barrage concentriques défendent un promontoire délimité par de hautes falaises, de 7 à 8 hectares. L’espace le mieux défendu représente une aire de 3,7 hectares. Ce premier recensement a permis de reconnaître une cinquantaine de gisements archéologiques au sein de la forêt départementale de Campagne.
La fouille, commencée en 2014 permet d’ores et déjà de mieux comprendre la longue histoire du site. Une palissade protège l’habitat installé sur l’éperon dès le Néolithique moyen (vers 4400 av. J.-C.). Entre le Néolithique final et l’âge du Bronze ancien (vers 2400-2000 av. J.-C.), une levée pierreuse et terreuse est édifiée. Celle-ci est sans doute améliorée au Premier âge du Fer. Après une période d’abandon, le site est à nouveau occupé au Moyen Age et un mur de barrage est construit.